Le rendez-vous de l’an 2000 au Puy-en-Velay, vous savez l’International Boudignon, ressemble, en première impression, à tous les précédents. A l’arrivée, au Moulin de Barette, le temps est encore sans odeur et sans saveur. Mi Vierge noire, mi dentelle. Mais, il présage bien. Et au fond, c’est surtout les aéronautes et leurs équipages qui sont encore dans la vie normale, le bruit des villes, des trottoirs, le téléphone (la petite boîte noire qui parle à l’oreille), le nez dans les godasses, dans les angoisses et l’esprit ailleurs… faut quitter tout cela !

La bande à Jean-Marc et Roselyne Guérin, successeurs de Boudignon Jean et Jeanne est sur le sentier des ballons. Accueil, organisation, ascension. Tout est prêt, même l’imprévu. On cause un peu du temps. Un, deux, trois et Puy s’en vole. Le temps Boudignon, c’est ça, modèle Mazoire, adaptation Haute Loire. Ils ont de l’avance ici, une semaine avant un ballon à gaz s’envolait pour annoncer le Rassemblement international, avec à son bord le célèbre Guérin de Chadrac, le tout illustré par Auguste Boudignon. Vous allez croire que tout le monde ici s’appelle Boudignon. C’est un peu vrai, ça sent le Boudignon léger.

Comme chaque année, les montgolfières arrivent comme le Beaujolais nouveau. Couleur, hauteur, lumière, voilà le cru 2000 et m’en vais vous en conter les envols. Deux, mais deux beaux !