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Au gré des livres | ![]() |
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La montgolfière à toutes les sauces ![]() Une montgolfière en haut du tableau, plein ciel, sur la gauche. Entre des monts, des cavaliers qui, immobiles, ne semblent guère surpris par l'insolite -nous sommes vers 1800-1808- objet volant. Ce sujet reparaît en majesté dans une huile du même peintre. actuellement conservée au musée des Beaux-arts d'Agen : cette toile de 103cm/83 cm, datable de 1813-1816, est empreinte de douce mélancolie. Cela pourrait être le début d'une flânerie, d'une musardise à travers les arts où les montgolfières seraient le fil d'Ariane. ![]() Mais resserrons notre propos. Les Arts, c'est vaste comme un ciel dégagé pour une épreuve de ballon. Si nous survolions plutôt, au fil des pages, les livres. Commençons alors par les Fleurs Bleues de ![]() |
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Gonflés aussi, les aéronautes du premier tour du monde en ballon, Brian Jones et Bertrand Piccard Une citation du grand-père de Bertrand, le professeur A. Piccard, tirée de son ouvrage Au-dessus des nuages: "Dans la stratosphère, les vents sont en moyenne plus faibles; mais, même là, on a pu observer des tempêtes"' figure en exergue d'un roman paru en 1937 et qui n'est pas sans analogie avec leur exploit et leurs précédentes tentatives. Ce roman de Edmond-P. Géhu, Tempête dans la ![]() Finalement, pendant un jour et une nuit terribles, souffrant de la faim, de la soif et du froid, les savants doivent lutter contre la violence de la tempête et contre leur propre désespoir. Ils atterriront à la nuit en Mongolie. Et toujours la nostalgie nous guette. Pierre Mac Orlan qui constatait que "depuis que l'aviation est sortie de son domaine expérimental pour devenir une réalité, les enfants méprisent les moins lourds que l'air" (Le marchand de ballon dans Poèmes en prose, 1925) écrivit cent poésie intitulée les Montgolfières (dans Fêtes foraines, Boutiques de la foire, 1925) qui n'est pas innocente à mes yeux : " La grande Révolution Françaises est en marge de cette estampe d'un charme délicat. Autrefois, le ci-devant armé d'une lunette tachait laborieusement à entrevoir les charmes d'une citoyenne qui montait en ballon. On salua ces ballons ronds, plus modestes de couleur à Fleurus et à Valmy. Les soldats des demi-brigades chargeaient le nez en l'air pour mieux les contempler. Les ballons de la fête sont portés à bout de bras par une charpente en fer. Ils sont baptisés et ne craignent pas les piqûres d'épingle. Le ballon rond, orgueil des kermesses et des assemblées de village, monte vers le ciel comme une énorme bulle d'air, une bulle de cet air du dimanche qui se glisse sournoisement sous les portes les mieux fermées, à travers les persiennes les plus closes et qui apporte dans son souffles perfide, le dégoût des autres et de soi-même". A suivre Marie-Do Oudin Novembre 1999 |
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